Derrière chaque cognac, il y a une histoire, une rencontre, une émotion, il y a aussi l’Histoire, la Grande, celle où l’on raconte d’où l’on vient. De cette Histoire nous devons en tirer des leçons et faire en sorte que les erreurs du passé ne se reproduisent plus. Derrière chaque cognac il y a un devoir de mémoire, de transmission, on se doit de respecter l’héritage de nos aïeux tant matériel qu’immatériel.
La rencontre avec André Bertandeau n’a pas eu lieu, il est décédé en 2016 à l’âge de 94 ans. André est un survivant de la Seconde Guerre Mondiale. André est un rescapé STO. Comme tant d’autres jeunes hommes de son âge, il a été déporté en Allemagne pour travailler dans une carrière de pierre au camp de Buchenwald et ensuite enfermé sous terre pendant 7 mois pour la construction des terribles missiles V1 et V2 dans le camp de Dora. André a connu la brutalité, la faim, l’humiliation et probablement le désespoir, pourtant il fera parti des survivants, libérés en 1945 par les troupes anglo-américaines, André a pu retrouver les siens, dans son village de Salignac-sur-Charente. Il est le fils d’un couple de viticulteurs. C’est peut être ce qu’il l’a sauvé : l’habitude des durs labeurs. Toute sa vie durant il témoignera auprès des jeunes charentais de la dure réalité de son destin.